Fioles brisés, résidus de plantes difformes entrelacées, alambics et cuve à distiller avaient fini par transformer ce qui autrefois portait le nom de pièce en un immense dépotoir.
Seuls le léger frémissement de l’eau et les vapeurs éthyliques trahissaient le fait que quelqu’un vivait encore ici.
Homme ? Femme ?
Ni l’un ni l’autre, l’habitant des lieux arborait un teint à rendre vert de jalousie un jeune premier (prendre le terme vert ici au sens propre et non au figuré) et des canines presque aussi splendides que les pustules qui ornent son large front.
De sa bouche sortait un étrange son, à mi chemin entre la scie gnome et le marteau nain… Seul un habitué pouvait comprendre qu’il était ivre mort et qu’au bruit qui sortait de ce qui lui servait de bouche, il allait se réveiller avec un sacré mal de crâne.
Dans le coin de la pièce, une lueur sanglante dans le regard, mêlé à l’ombre des décoctions en train de mariner, se tenait une redoutable créature, faisant parti de la pire race qui soit, celle des voleurs humain de niveau 1. Ainsi Norbert Olibert Olius Besdar attendait soigneusement son heure en jetant un regard envieux sur le bel équipement épique de notre ami l’endormi.
Avançant sur la pointe des pieds (n’ayant du fait de son niveau, pas encore la moindre notion de camouflage) et manquant de tomber une bonne dizaine de fois sur les multiples détritus, notre voleur marchait ainsi vers son destin, imaginant déjà combien il tirerait de tout cela à l’hôtel des ventes.
L’angoisse atteints son paroxysme, l’équipement devint à portée de main, quand soudain, retentit d’à coté de l’orc un cri des plus effrayant :
PIIIIIIIIIIKKKKKKKAAAAAAAAAAAA
Frôlant la crise cardiaque, Norbert prit héroïquement la seule situation que toute personne sensé prendrait : il prit ses jambes à son cou.
Après le vaste tintamarre de fioles brisés et les mots orduriers (que nous censurerons pour éviter de choquer les oreilles de notre lectorat) qui découlèrent de l’acte de bravoure de notre ami humain, la masse inerte que formait l’orc se mit enfin à remuer.
Azquaï, je t’ai dit cent fois d’arrêter de regarder les diablonimés et va me chercher une bière et des saucisses grillés, il faut que je me réveille ! (nous optons ici pour une traduction en humain du discours initial, la version originale (GRRRR AZZZZQQQUAAAAIIII GOOOOOOOOOR) ne facilitant pas la compréhension pour l’humain de base).
Tirant la queue du diablotin de cuisine dans la bouche duquel se mit immédiatement à jaillir une flamme à faire pâlir d’envie n’importe quel campeur amateur de barbecue, Azquaï tout penaud se mit à faire cuire les saucisses qui commençaient à peine à prendre quand un bruit de pas se fit entendre à l’entrée de la pièce…
(Comment Huggy a t il rejoint la compagnie noire ? Qui est ce visiteur mystérieux ? Et surtout, Azquaï va t il encore faire cramer les saucisses ? Vous le saurez dans le prochaine épisode… Azquaï générique…)
(ps : désolé pour les fautes d'ortographes et le texte qui est n'importe quoi, je devrais pas écrire en état d'ébriété avancé
)