La chute du général Drakki

Les journées s’écoulaient paisiblement dans la capitale des Réprouvés. Les attaques du Fléau sur la Ville de Dessous avaient cessé et l’on ne trouvait plus trace des serviteurs du Roi-Liche dans les territoires contrôlés par les armées de Sylvanas. Nechao profitait de son temps. Après « l’affaire » de la candidature, il avait renvoyé Zyliap dans le néant et le laissait tranquille. Dans quelques temps, le diablotin finirait par s’ennuyer et reviendrait plus docile, trop heureux d’avoir quelques monstres à incinérer lorsque son maître l’appellerait.
Après avoir vécu longtemps dans les campements orcs, les villages sordides du fin fond des deux continents et dans l’enchevêtrement de huttes que les peaux vertes appelaient capitale, se laisser vivre dans les catacombes de l’ancienne Lordaeron était tellement plaisant : aller discuter démonologie avec les collègues du Crâne, se balader dans les laboratoires de l’Apothicarium, marchander avec les commissaires priseurs, pêcher dans les canaux qui encerclaient la ville, voilà où se trouvait le vrai sens de la non-vie.
Pour autant, Nechao n’oubliait pas les raisons de son retour à Tirisfal. Même si le Fléau avait été repoussé des environs immédiats de la ville, il était toujours solidement implanté dans les Maleterres de l’Est. Et comme un problème n’arrive jamais seul, l’Alliance avait décidé d’envoyer ses légions pour reconstruire ses tours de garde dans la région : les combats faisaient rage du matin au soir dans ces terres désolées. Les Réprouvés devaient devenir plus puissants. C’était presque insultant de voir que sans les Orcs, les Taurens et les Trolls, l’Empire de la Dame Noire ne pourrait pas tenir en respect ces maudits paladins et tous les fanatiques de la Lumière.
Alors, Nechao entreprit d’apporter sa pierre à l’édifice. Tous les jours, de jeunes mort-vivants, débarrassés de l’esclavage arrivaient en ville. La plupart du temps, leurs compétences n’étaient guère solides, pas plus que les guenilles qui les couvraient. Il fallait les aider. Déterminé, Nechao partit pour le Sépulcre. Bien que les terres alentours aient prêté allégeance, les rebelles à mâter ne manquaient pas : les sorciers de Dalaran, sortis de leur bulle avait envahi un village et planter plusieurs campements. Arugal, ce vieux fou, dévoré par sa propre magie répandait ces légions de Loups depuis son donjon d’Ombreroc : c’était là-bas que Nechao voulait emmener les jeunes Réprouvés. Arugal, bien que complètement tordu, avait été un puissant mage et sa demeure regorgeait d’objets magiques en tout genre qui seraient bien utiles aux jeunes Réprouvés. Ce fut sur la belle Choziane, une jeune mage qui avait aussi perdu son nom, que le vieux serviteur des ombres jeta son dévolu. Pendant plusieurs jours, il partit en chasse avec elle, nettoyant Ombreroc de fond en comble pour mettre la main sur la robe d’Arugal : la plus puissante des robes de mages avant le 40ème cercle.
C’est au retour de cette expédition, alors qu’il rangeait patiemment des étoffes dans son coffre à la banque, que Nechao entendit l’appel de la Compagnie Noire. Pour la première fois, il allait partir au combat avec ses nouveaux compagnons d’arme.

A suivre...
[je reprend l'idée d'autres écrivains ici, qui ont commencé à raconter les expéditions de la Compagnie à travers les donjons d'Azeroth. En espérant que ça vous plaira, même si c'est moins drôle que les récits d'Huggy

Moi je n'aime, j'ADORE !!!!
Et je compte bien sur toi pour que je puisse lire la suite.

Certes il n'y a pas l'humour fin de Huggy, mais cela permet des styles différents entre toi, Madbeef et Huggy.

Officier Nombre de messages : 459 Age : 44 Date d'inscription : 04/07/2006

Ouaouh excellent !

Oui ... mais le problème est que, quand c'est bien c'est toujours trop court Wink

Bravo, ca se lit très bien. Mais peut-être aurais tu dû mettre quelques détails sur la façon dont tu as rejoint la compagnie. Qui t'a appelé, pourquoi as tu accepté de la rejoindre, etc.

Les motivations des personnages intéressent toujours le lecteur. Smile

Iru (qui aime écrire lui aussi)

Salut,

Pour répondre à ton message, Iru, les raisons pour lesquelles je suis rentré dans la compagnie sont indiquées dans mon post de recrutement, qu'on peut trouver dans le dossier recrue.

D’un claquement de doigt, il se retrouva en armure. En courant, il rejoignit le maître des chauve-souris et quelques instants plus tard, solide accroché à la crinière de la bête, il sortait des catacombes et prenant de l’altitude, s’envola vers le Sud.
Arrivé à Kargath, sans s’arrêter à l’auberge, il lança l’invocation de son destrier et partit au galop vers le Pic de Blackrock. Alors qu’il passait les lourdes portes de fer et qu’il descendait vers l’entrée du repaire de Drakisath, il dut se frayer un chemin à travers les ossements des combattants morts sur cette terre ingrate. Les Compagnons étaient déjà arrivés. Ne manquait qu’un guerrier rapidement invoqué.
Dans le vide du Néant, Zyliap s’ennuyait ferme : plus de nouvelle du vieux fou, depuis des lustres. Ce maître était la plus grande honte de Zyliap. Alors que tous ceux de sa race servaient de vraies terreurs, des hommes mégalomanes, des gnomes revanchards prêts à écraser le monde sous leur petite botte, ou des mort-vivants combinant avec raffinement torture et maîtrise des arcanes, il avait fallu que lui, Zyliap, tombe sur un croulant passionné par tout, sauf dominer le monde. Son maître ne lui avait pas marqué la moindre trace d’intérêt : pas une cicatrice suantante imposée au fer rouge qu’il aurait pu montrer aux amis pour les épater, pas le moindre doigt cassé dans un élan de violence bien naturelle qu’il aurait pu exhiber fièrement comme preuve de ses révoltes incessantes. Non, rien de rien ! Alors qu’il ne comptait plus les tentatives d’assassinats commises contre Nechao, le vieux l’avait juste fait danser… Quelle misère… tous les autres diablotins de ce coin du Néant regardaient Zyliap comme un pestiféré : sans aucune blessure infligée par son maître après toutes ces années de service, il était sûr que ce Zyliap ne respectait pas l’éthique diablotine. Certains allaient même jusqu’à dire dans son dos, qu’il était sûrement un bon serviteur fidèle et attentionné, bref…la pire des insultes. Décidément, avec son amour des fleurs, sa couture et sa tolérance insipide, le vieux cadavre avait ruiné toute sa carrière.

C’est alors que l’appel de son maître retentit. Happé par la force de l’incantation, Zyliap se retrouva au pic de Blackrock. Enfin une bonne surprise, son maître était en tenue de combat et entouré de valeureux guerriers, soigneurs, mages et chamans. Il y allait quand même y avoir un peu d’action. Il pourrait passer ses nerfs sur les orcs qui infestaient les lieux. Le temps d’envoyer à la ronde le pacte de Sang pour renforcer les combattants, et Zyliap s’installa dans l’entre-monde. Les premiers combats se déroulèrent sans grand souci. Nechao arrivait quand même à se débrouiller, et Zyliap prenait plaisir à voir le gros guerrier Tauren Icopaco écraser son arme dans la face des peaux vertes.
Légionnaires, invocateurs, lieurs, draconides de toute écaille, furent vite à terre. Puis les choses difficiles commencèrent : dans une salle aux larges proportions, des mages noirs maintenaient enfermé un puissant élémentaire de Feu. Les mages de la compagnie eurent tôt fait de les faire disparaître dans des explosions d’arcanes du plus bel effet. Mais la Grande Torche ne semblait pas heureuse de sa liberté retrouvée, elle entreprit de se débarrasser du groupe. Ses êtres de feu étaient la terreur des diablotins, du moins des diablotins censés, qui fuyaient comme la peste ces serviteurs de Ragnaros, brutes épaisses sans humour et surtout insensibles à leurs sorts. Heureusement, il y avait des taurens pour se prendre les coups : le combat fut court et l’élémentaire repartit pour son plan d’origine, la flamme entre son absence de pattes.

Yesssssss !

La suite !

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