Qu'ils sont tristes les rivages gris, les grêves ventées où se brise l'esprit.
La brume froide se glisse vers moi, m'embrasse et me berce; me glace, me perce et me laisse.
Vide et transi, je gis, là, malade, le visage sans vie.
Sous moi le sable s'ouvre et la mer montante m'y creuse mon caveau.
Bientôt la plage m'efface, les dunes me recouvrent et se font de ma tombe le linteau.
Tout sommeille en ce lieu et ce à jamais.
Les ruines s'enlisent dans les sables du temps.
Et aux colonnes ridées perlent des larmes de pierre pleurant celles tombées n'étant plus que gisants.