Hmmmm… la guerre…
Tout a commencé il y a tellement longtemps que j’ai l’impression que ma vie, elle-même, n’est qu’un champ de batailles incessantes. J’ai d’ailleurs du mal à revoir le jeune tauren que j’étais, parcourant les plaines autour de Sabot de sang, lors de mon apprentissage de la chasse, accompagné par mon fidèle Nonos. Je ne sais pas d’ailleurs, si je retrouverais un jour un coyote aussi dévoué qu’il pu l’être. Il est vrai que lorsqu’on a connu les étendues calmes et verdoyantes de Mulgore, on a beaucoup de mal à imaginer toute la violence et la cruauté qui règne sur ce monde. Mais ces temps paisibles sont maintenant révolus ; ils ont laissé place à une époque meurtrie par les combats et souillée par le sang…
le sang…
Ce sang qui maintes fois a recouvert mes mains et imprégné mon armure ; au point de la teinter par endroit de cette couleur sombre. Me rappelant chaque jour, les batailles auxquelles j’ai pris part et durant lesquelles j’ai perdu tant de frères d’armes…
Comme le jour où ce talentueux, mais imprudent, prêtre qu’était Zarn, perdu la vie sur les pavés qui dallent le pont de Dun Baldar. Car s’il y a bien un endroit qui marqua, plus que tout autre, mon existence, c’est sans aucun doute Alterac et sa vallée ; resplendissante et étincelante de milles feux aux premières lueurs du jour et si sombre, ….si lugubre quand arrive la fin des combats.
Il faut reconnaître aux orcs malgré un manque évident de sagesse, une volonté inébranlable qui les honore. Ces êtres m’ont toujours impressionné par leur courage et leur ténacité. Si un jour je dois enfiler à nouveau mon tabard des Frostwolf et retourner au combat, je le ferais avec fierté même si je dois y laisser la vie. Je dois, en effet, beaucoup à ce clan reclus dans les montagnes, surtout à son chef : Drek’Thar. C’est cet orc qui m’a recueilli au sein de son clan alors que j’avais été blessé par une patrouille d’ogres sur la route qui surplombe Moulin de Taren. C’est aussi ce jour là que je perdis mon fidèle compagnon : Nonos. Malgré la dureté et la férocité qui le caractérise Drek est comme un père pour moi : c’est lui qui m’a enseigné l’art du combat.
Concernant ma rencontre avec la bande de mercenaires qui composent la sombre Compagnie Noire : Il s’agit d’une toute autre histoire…
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